José Andrade, né à Brava en 1952, a vu le jour dans la baie de Faja d’Agua, sur la même montagne qu'il escaladait chaque jour dès l’âge de 7 ans pour se rendre à l’école. Son père avant lui distillait le grog, perpétuant ainsi cette histoire familiale. Depuis l'an 2000, il s'est engagé à réhabiliter cette tradition, dénonçant la banalisation du grog au profit de la quantité et au détriment de la qualité.
La production JBEY repose sur des méthodes artisanales traditionnelles, privilégiant l'utilisation exclusive du jus de canne sans le moindre additif. S’ensuit un processus de vieillissement minutieux dans des fûts de chêne soigneusement sélectionnés. Le but étant de pousser les standards de production plus haut au Cap Vert, contre-pied parfait de la tendance mondiale de l'industrie des spiritueux.
Cette démarche se traduit par des produits hauts-de-gamme et en quantités limitées. Nos bouteilles sont plébiscitées tant par les émigrés établis au Cap Vert, que les connaisseurs au palais éduqué, ou les capverdiens en quête d'expériences gustatives radicalement différentes. Pour y parvenir, José Andrade s’est perfectionné sur les méthodes d’élaboration du rhum en France au Centre de Formation des Spiritueux de Segonzac, ainsi que sur ses propriétés sensorielles, gustatives et de maturation. Il s’est également initié aux caractéristiques du cognac et au travail du Maître du Chai pour parfaire son produit.
Soucieux de l'écologie, José Andrade invite régulièrement des observateurs à assister à son processus de revalorisation de la canne à sucre après pressage (dite “bagasse”). Elle est recyclée en engrais de même que la partie du jus de canne qui n’est pas conservée pour le rhum lors de la distillation. 100% des déchets sont donc transformés en engrais naturel pour les plantations de canne à sucre, mais aussi pour nos jardins de fruits et légumes. De quoi ravir les clients de la partie “Chambres d’hôte”.
Repositionner le Grog vers un produit de qualité supérieure. José Andrade a décidé d’en faire le but de sa vie.
En effet, le grog a été banalisé pendant de longues années. Avec un prix des bouteilles qui recule alors que le coût de la vie augmente. Logiquement, la qualité a chuté, les processus traditionnels ont été bafoués et des additifs de sucre distillé et de colorants sont arrivés… L’industrie des rhums en général, souhaitant produire toujours plus et toujours plus vite des rhums pourtant dits “vieillis”.
JBEY avec sa production d'environ 2000 litres par an, ne souhaite ni accélérer le temps, ni dénaturer un produit traditionnellement naturel. JBEY est considéré comme le meilleur rhum du Cap Vert et souhaite rester un produit rare et qualitatif. José Andrade souhaite pousser les autres producteurs locaux à le suivre et à augmenter les standards de production. La direction opposée que celle des nouvelles tendances de consommation dans le monde.
Tout cela dans l’unique but de mettre en valeur son île, son pays et le grog, produit emblématique du patrimoine national du Cap Vert.
“Les caraïbes et les DOM TOM ont le rhum, au Cap Vert nous avons le grog qui est le rhum agricole traditionnel de l’archipel. C’est ce produit que je tiens à défendre, au même titre que le champagne ou le cognac en France, le Porto au Portugal, ou le Whisky en Ecosse… ”
